Les Alpujarras
Située à 60 km au sud de de la ville de Grenade et de la Sierra Nevada, la région des Alpujarras est dominée par ses plus hauts sommets comme le Veleta ou le Mulhacén, le point culminant de la péninsule ibérique. Sur leurs contreforts sont construits quelques-uns des plus beaux villages de la région, Trevélez, Pampaneira, Bubión, Capileira…
L'architecture des villages est impressionnante. Les rues sont étroites, tortueuses, en côte et les toits des maisons en lauze sont adaptés aux chutes de neige... terrasses, cheminées, murs blancs, fleurs, poivrons et épis de maïs en train de sécher complètent l'impression de villages traditionnels. De nombreux artisans continuent de fabriquer les tissus d'antan sur les métiers à tisser et des poteries sur les tours traditionnels. Les influences de la Grenade maure persistent dans l'architecture mais aussi dans l'ensemble de la culture, des coutumes, noms et gastronomie...
Les Alpujarras furent habitées par les Ibères, les Celtes, les Romains et les Visigoths avant que les musulmans ne s’y installent à leur tour à partir du VIIIème siècle. Cependant aucune de ces civilisations ne créa de structures urbaines importantes en raison des difficultés climatiques et géologiques. Les arabes, eux-mêmes, présents pendant plus de 700 ans, ne colonisèrent la région que très progressivement, réussissant cependant à y installer des villages qui vivaient de l’élevage et d’agriculture méditerranéenne.
C’est dans ces terres difficiles qu’ils se refugièrent après la chute de Grenade en 1492 et surtout après la rupture des accords de capitulation entre Boabdil, roi de Grenade, et les rois catholiques au début du XVème siècle. Ce furent eux encore qui durent, par la force et sans grand succès, enseigner aux colons chrétiens venus du nord de la péninsule ibérique à y survivre et à cultiver une terre rude et sèche en utilisant la culture en terrasse et les systèmes d’irrigations arabes traditionnels. Ce fut encore dans ces terres qu’eurent lieu les dernières révoltes morisques en 1568 avant leur conversion au christianisme ou leur départ forcé vers l’Afrique du Nord.
© Patronato de turismo de Granada
© Patronato de turismo de Granada
© Patronato de turismo de Granada
L’influence arabe peut encore se voir de nos jours dans les paysages agricoles qui ressemblent à ceux des terres berbères de l’Atlas, dans la cuisine traditionnelle, dans les tissus des tapis et des Jarapas et bien sûr, dans les Trovos, musiques traditionnelles de la région.
Le Trovo est une manière d’être, de sentir, de penser des hommes et des femmes de cette terre et représente la manifestation culturelle ancestrale la plus profonde. Les Morisques des Alpujarraras conservèrent leurs traditions musico-poétiques (burlerías, berlandinas, etc.) et leurs danses (zambra, zarabanda, etc. ) malgré leur intégration progressive dans la culture chrétienne, permettant ainsi une lente évolution qui a permis au Trovo d’arriver jusqu’à notre époque.
La beauté, la force et les contrastes des paysages, la structure et les couleurs des villages, la conservation des traditions et de l'artisanat, le sens de l'accueil de ses habitants, font de cette région un lieu au caractère propre et marqué.
© Patronato de turismo de Granada
© Patronato de turismo de Granada
© Patronato de turismo de Granada
Ce site web utilise des cookies tiers afin d'obtenir des informations statistiques concernant la navigation. En continuant à naviguer sur ce site, nous considérons que vous en acceptez l'utilisation.
Si vous souhaitez obtenir plus d'information sur la gestion des cookies et la façon de les désactiver sur votre navigateur, veuillez consulter notre politique d'utilisation des cookies.
J'accepte